On a bien vu comment cette finale Real-Liverpool a été gâchée par les incidents d’avant-match. Des images honteuses et des dérapages de tous genres où une partie du public anglais n’a pu entrer au stade de France, faute de tickets ou ayant de faux tickets. Cela a dégénéré avec des stadiers débordés devant l’assaut des supporteurs de Liverpool et devant les casseurs et les délinquants de la région de Saint-Denis. Et, bien sûr, les forces de l’ordre, qui ont très mal sécurisé les alentours du stade et très mal filtré le convoi des supporteurs, se sont trouvées impuissantes devant le désordre et la violence qui se sont installés et contraintes à utiliser le lacrymogène pour éviter le pire. Du côté de l’Uefa et de la France (à laquelle incombe la responsabilité sécuritaire), c’était un fiasco d’organisation. Le lendemain, le grand club qu’est l’ASSEtienne a perdu à domicile et a rétrogradé en L2.
Quelques instants après le penalty réussi de l’AJAuxerre, le public stéphanois a envahi le terrain et assommé la police présente à la main courante, par jet de fumigènes. Les joueurs ont vite regagné leurs vestiaires dans une atmosphère électrique et chaotique. Des incidents dangereux qui ont poussé les forces de l’ordre à disperser avec force le public stéphanois en colère bleue. La morale? En moins de 24 heures, des incidents graves sur deux matches et un fiasco organisationnel dans un pays développé. Ceux qui ne cessent de nous casser la tête en parlant d’une violence inégalable dans nos stades, se sont tus. Pas un mot, pas la moindre critique face à ces images honteuses de désordre public. Alors qu’ils profitent du moindre pépin ou incident de violence dans un stade ou une salle en Tunisie pour crier au scandale et pour enterrer notre sport qui souffre déjà, là ils ne commentent pas. Une incroyable hypocrisie, un incroyable mutisme qui prouve bien que ce sont des gens qui ont une approche subjective et qu’ils nourrissent des complexes d’infériorité. Notre sport est ce qu’il est, la violence dans notre football est une réalité qui date sûrement depuis des décennies et même avant 2011. Arrêtons cette fâcheuse hypocrisie qui dramatise d’une façon démesurée tout ce qui se passe dans notre football. La violence est un phénomène international à dimension sociologique et criminelle même. Pour éradiquer et atténuer ce fléau, il faut une approche intelligente qui responsabilise tous les intervenants. Cela ne se passe pas que chez nous, cette violence touche tous les stades et tous les pays à degrés différents. Essayons de positiver un peu et d’arrêter de regarder toujours avec dédain notre football. C’est la clé pour bien comprendre comment on trouvera des solutions concrètes à la violence qui gagne du terrain.